La superstition
Définition
Le terme superstition désigne la croyance que certains actes ont toujours une 
conséquence positive ou négative, que certains objets, animaux ou personnes 
portent systématiquement bonheur ou malheur, que certains phénomènes sont des 
présages automatiquement auspicieux ou funestes, et ce pour des raisons que la 
personne superstitieuse ne saurait expliquer, ou pour des raisons considérées 
comme irrationnelles, non admises par la science moderne.
La superstition est un fait universel qui remonte à l’aube des temps, à 
l’homme primitif. Elle demeure liée à la religion et à la magie, voire à la 
sorcellerie.
La superstition s’est perpétuée grâce aux coutumes héritées par voie 
orale.
Tous les peuples de la terre ont leurs objets bénéfiques ou maléfiques 
suivant la croyance populaire et quelque soit leur niveau de développement et 
leur lieu d’existence. Cela fait fatalement et incontestablement partie de 
l’inconscient collectif.
Le moins que l’on puisse dire toutefois, c’est que les hommes ont toujours 
été victimes de leurs propres croyances et prisonniers de leurs préjugés ou bien 
esclaves de leurs rites et de leurs croyances.
Causes de la superstition
Les superstitions trouvaient leur force dans l’ignorance des populations. Et 
donc, dans la peur. La peur des maladies, de la mort, des diables…
La superstition est très présente dans les esprits malgré l’avancée de la 
connaissance scientifique.
Au Maroc, les croyances magiques, saugrenues et superstitieuses tiennent une 
place importance dans la vie quotidienne. La superstition ne touche pas 
seulement cette frange de la population analphabète, mais aussi les personnes 
instruites et cultivées.
Mauvais œil, talismans, amulettes, marabout, fqih, voyantes… Le Maroc est 
très superstitieux. L'amulette telle la main de Fatma (et par extension le 
chiffre 5 "khamsa") qui agit comme une sorte de rempart visuel entre le 
regardeur et le regardé, était portée (et l'est toujours) par les femmes 
musulmanes par superstition pour chasser le mauvais œil.
Si la lèvre supérieure vous pique c'est slam el kher, vous allez recevoir des 
nouvelles de quelqu'un de cher.
Au Maroc on avait peur lorsqu’on versait du sel car ça faisait des 
disputes.
On ne laisse jamais les ciseaux ouverts car c'est mauvais, on a de grandes 
dépenses, après.
On ne se ronge pas les ongles, car ça amène la ruine.
Il ne faut pas qu'une jeune fille mette les chaussures d'une veuve qui vient 
de perdre son mari.
Il ne faut pas parler dans les toilettes ou la salle de bain.
Le marié doit porter quelque chose de clair pas de bleu, ni gris foncé, ni 
noir.
Et interdiction de siffler, à l’intérieur de la maison comme dans la rue 
!
Se garder de renverser de l’eau toute bouillante au lavabo de la cuisine.
Ne guère prendre de douche tard dans la nuit.
Éviter de se voir à travers un miroir cassé.
Éviter d’ouvrir un parapluie chez soi.
Il est interdit de poser ses chaussures à l’envers.
Enjamber une personne se trouvant sur son passage l’empêcherait de 
grandir.
Il ne faut jamais frapper une jeune fille avec un balai, sinon, elle ne se 
mariera pas.
Un œil qui vibre augure d’une mauvaise nouvelle.
Toutes les couleurs sont entourées de superstition au Maroc. La plupart 
d’entre elles représentent d’ailleurs ces créatures invisibles qu’on appelle les 
« satans ». Quand elles ne sont pas liées aux êtres surnaturels, les couleurs 
ont quand même une signification. Ainsi, les couleurs les plus recommandées pour 
la mariée sont le vert et le blanc. Au Maroc, la veuve aussi porte le blanc (et 
non le noir comme en Egypte ou dans les pays occidentaux). Parce qu’elle doit 
être pure et le rester quatre mois et dix jours.
Ce n’est quand même pas tout: il existe une immensité d’autres idées reçues 
d’autant plus superstitieuses et ridicules que celles-là, tant la culture et 
mentalité Marocaines varient aisément de région à autre.
 
 
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